Les monochromes de Fred Manenc
Peintre permanent de la Galerie Alain Daudet à Toulouse et exposé du 6 au 15 septembre derniers, Fred Manenc s’inscrit dans le travail précurseur de Pierre Soulages et de ses monochromes noirs, tout en élargissant la réflexion sur d’autres couleurs : blanc, bleu, orange ou or.
La couleur occupe tout l’espace de la toile et la matière peinte est épaisse, tirée avec un large pinceau ou raclée.
Une œuvre réduite à sa plus simple expression
Ce qui est remarquable dans ces peintures c’est que tout est lié au matériau de l’œuvre. On peut parler d’« œuvre-matière ».
La peinture, l’instrument et même le support sont les uniques vecteurs de représentation. L’empreinte du pinceau ou du racloir trace des lignes horizontales ou obliques. Le support délimite des formes. L’épaisseur de la peinture détermine des reliefs.
Reflets de lumière dans un miroir de peinture à l'huile
L’autre particularité de ces peintures c’est que la lumière n’y est pas figée, fixée une fois pour toutes sur la toile. Elle est une propriété mouvante de la matière.
Les tableaux captent la lumière qui se reflète dans la peinture à l'huile et qui varie selon la position du spectateur. L’œuvre se regarde ainsi un peu comme une pierre précieuse que l’on ferait tourner entre ses doigts.
Selon l’orientation des traits du pinceau, la lumière va produire différents effets : des nuances colorées comme si on avait ajouté du blanc, des contrastes mat/brillant dans les reflets de l’or ou créer de la profondeur.
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