Petits conseils carnassiers pour réussir (enfin) un concours




Par Anne Dargenton
Vous êtes inscrit à un concours. Comme d’habitude, vous n’avez pas assez travaillé… Mais bon, qu’à cela ne tienne. Ne jouez pas la préparation, jouez la communication. Au remplissage de cerveau, préférez la guerre psychologique.

Quand on passe un concours, chaque détail compte et peut faire la différence. C’est le petit ¼ de point qui fera que c’est VOUS qui serez sélectionné à l’oral. Et moins il y a de candidats valables, plus vous avez vos chances... Donc, tous les coups sont permis, c’est chacun pour soi.
Pour faire le vide autour de vous dans ce match impitoyable pour un poste à vie, vous allez intimider vos concurrents tel un All black en plein HAKA !

Premier point important : venez habillé. Oubliez le jogging-tennis, genre : « Vaut mieux être à l’aise. » Non. Venez sapé. Comme si juste après, vous alliez passer l’oral : vous avez le profil du poste, même la face. Ca mettra vos adversaires mal à l’aise.

Avant d’entrer dans la salle, jouez la convivialité avec deux, trois personnes. Vous engagez la conversation, vous vous faites empathique. Lorsqu’elles auront fini d’épuiser les poncifs habituels sur les difficultés d’accès, leur nuit difficile, le nombre réduit de postes à pouvoir, blablabla,… attirez leur attention sur un point obscur de la préparation au concours avec force vocabulaire technique. Vous jetterez le trouble dans leur esprit en leur laissant croire que vous êtes mieux préparé.

Au moment de prendre place à une table, ne vous mettez jamais derrière ! Vous déprimeriez face au nombre de concurrents à éliminer ! Non, c’est vous qui allez devant afin de nuire, dos tourné, à la concentration d’un maximum de candidats.

Commencez par déployer pléthore de matériel autorisé : stylo, stabilo, feutres de toutes les couleurs, règle immense, gomme, crayon de papier, ciseaux, colle, scotch, réveil... Vous avez tout prévu. Vous avez même paré au risque hypoglycémique du petit creux des 2 heures d’épreuve, avec le paquet de gâteaux qui fait beaucoup de bruit quand on le déballe. Les autres vous identifieront vite comme une « BETE A CONCOURS » Difficile
de rester zen pour celui qui aura oublié quelque chose.

Petit plus, dès le début de l’épreuve, vous demandez tout de suite du papier supplémentaire. Et oui, vous n’êtes jamais en panne d’inspiration.

En cours de l’épreuve, vous continuez à être présent. Vous vous étalez ; vous explorez les pages du sujet avec frénésie. Par moments même, le matériel vole, dans cette course folle pour la rédaction dans les temps impartis dont vous avez un sens aigu.

Grâce à ces petits moments de stress, vous aurez créé de véritables failles
chez vos concurrents, propres à leur faire oublier le temps qui passe, à émousser leur confiance en eux, à les faire passer à côté d’une faute d’orthographe et quitter ainsi définitivement la tête du peloton...

Dernier point essentiel en fin d’épreuve, vous veillerez à repérer tous les candidats qui n’ont pas posé le stylo au « Top de fin d’épreuve ». En les pointant d’un doigt rageur, vous les dénoncerez haut et fort aux surveillants.

Que le meilleur gagne !

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