Virginie Benzaquen : Art-corps au Chapeau Rouge
Androïde |
Plus que quelques jours pour découvrir les œuvres de Virginie Benzaquen à l'Espace Saint-Cyprien "le Chapeau Rouge" à Toulouse. L'exposition Absolu révèle un travail passionné où la peinture se fait empreinte.
Stratification
L'artiste procède par couches successives. Le travail trouve sa voie par superpositions au fil de longues nuits blanches. La première strate est cachée : c'est l'écriture, qui vient conjurer la peur de la toile blanche et habiter secrètement le tableau comme une clé inaccessible.
Instinct technique
Virginie Benzaquen cherche la matière peinte sans l'interface du pinceau. A la technicité, elle préfère des outils primaires à portée de main : peinture étalée, pulvérisée, mouillée, toile collée, bandes adhésives. Elle se sert aussi d'éponges, de journaux.
Virginie Benzaquen cherche la matière peinte sans l'interface du pinceau. A la technicité, elle préfère des outils primaires à portée de main : peinture étalée, pulvérisée, mouillée, toile collée, bandes adhésives. Elle se sert aussi d'éponges, de journaux.
Cette approche lui est nécessaire pour s'extirper de toute intellectualisation et faire corps avec la peinture. Car l'artiste se projette dans ces grands formats à échelle humaine. Dans un rapport physique à la toile, elle la balaye de ses mains, de ses avant-bras, elle la griffe de ses ongles.
Absolue harmonie
Le résultat de ce travail sensitif est pourtant extrêmement construit. Le noir des nuits passées y règne en maître. Il contraste avec les couleurs et guide la circulation du regard. Lignes noires, a-plats de couleurs dialoguent entre elles et imposent la sérénité des vitraux. La matière superposée, comme des lambeaux de chair, reste fine et subtile et nous entraîne en profondeur vers la genèse du tableau.
Le résultat de ce travail sensitif est pourtant extrêmement construit. Le noir des nuits passées y règne en maître. Il contraste avec les couleurs et guide la circulation du regard. Lignes noires, a-plats de couleurs dialoguent entre elles et imposent la sérénité des vitraux. La matière superposée, comme des lambeaux de chair, reste fine et subtile et nous entraîne en profondeur vers la genèse du tableau.
La peinture est aussi stigmate. Petits traits, griffures sont autant de signatures ou de scarifications de l’œuvre qui relient l'abstraction à l'individu.
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